Nom de la Commune
Selon le cartulaire Saint-Vaast, le nom d’Ablain-Saint-Nazaire viendrait d’Aplinus, notable romain.
Eudes 1er, premier Robertien aurait donné à l’Abbaye Saint-Vaast d’Arras la terre d’Aplinius, tirée du Domaine Royal. Ce don aurait été fait le 25 juin 890, 3ème année de son règne.
Cette terre aurait été celle d’une ancienne villa gallo-romaine gagnée par les Francs (d’où la présence d’une nécropole mérovingienne).
Cette terre aurait appartenu aux Comtes de France (Capétiens) ou Francie à l’origine du pays et de la plus longue dynastie régnante sur le trône Francorum.
Le nom de la localité est ensuite attesté sous les formes Ablenc et Ableng en 1065, Ableing en 1069, Ablem en 1110. Quant à Saint-Nazaire en référence à l’évangélisateur de la Gaule, martyr du Ier siècle décapité à Milan, il faudra attendre 1485 et le cartulaire de l’abbaye de Mareuil pour le voir signalé et enfin donner la forme actuelle Ablain-Saint-Nazaire en 1720. Durant la Révolution, la commune porte le nom d’Ablain-lez-Montagne. Il est à noter également qu’après la guerre, certains veulent transformer le nom de la commune en Ablain-lez-Lorette. Un réel débat s’installe autour de cette question dont on retrouve les échos dans la presse de l’époque.
Epoque Moderne
Sur le mont Coquaine, fut édifié, en 1727, un oratoire dédié à Notre-Dame de Lorette. Ce fut à l’initiative du peintre Florent Guilbert, originaire d’Ablain-Saint-Nazaire qu’il fut construit, en remerciement de sa guérison lors d’un pèlerinage à Loreto dans la région des Marches. L’oratoire devint un lieu de pèlerinage fréquenté par les habitants des environs et au nom originel se substitua celui de Notre-Dame de Lorette.
Epoque Contemporaine
L’oratoire fut détruit en 1794 pendant la Révolution française, mais les fidèles continuèrent à se recueillir sous un tilleul situé à proximité. En 1815, le curé d’Ablain-Saint-Nazaire obtint du préfet du Pas-de-Calais et de l’évêque d’Arras l’autorisation de reconstruire une chapelle qui fut ouverte au culte, le 8 septembre 1819. Le succès fut au rendez-vous, les pèlerins affluèrent et la chapelle fut agrandie. En mai 1915, au cours de la Première Guerre mondiale, la chapelle fut détruite.
Première Guerre Mondiale
D’octobre 1914 à octobre 1915, la colline de Lorette, située sur le territoire d’Ablain-Saint-Nazaire, est l’objet de luttes farouches entre l’armée française et l’armée allemande. Cette position dominante, qui ne s’élève qu’à 165 m au-dessus du niveau de la mer, offre un observatoire exceptionnel sur le bassin minier au nord, et la plaine d’Arras au sud. En une année, 188 000 soldats, dont 100 000 français, sont morts pour défendre ou prendre « l’éperon de Notre-Dame-de-Lorette ». Le président du conseil Georges Clemenceau visite Béthune, Souchez, Ablain-Saint-Nazaire, Vimy, Roclincourt, communes non tenues par les Allemands, le 25 février 1918.
Entre-deux-guerres
Immédiatement après la Première Guerre mondiale, le site de la colline de Notre-Dame-de-Lorette est choisi pour rassembler les dépouilles de soldats provenant de plus de 150 cimetières de l’Artois et des Flandres françaises. Le site est ensuite remanié et c’est en 1925 que la Nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette est inaugurée. La chapelle fut reconstruite au sein de la nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette et inaugurée le 2 août 1925 par le président du Conseil Paul Painlevé.
XXIème siècle
Par arrêté préfectoral du 20 décembre 2016, la commune est détachée le 1er janvier 2017 de l’arrondissement d’Arras pour intégrer l’arrondissement de Lens