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La Statue du Général Maistre

Le sculpteur du monument du Général Maistre a eu le sens de la hiérarchie et de la perspective : en haut, l’officier supérieur, juché sur un piédestal, considère avec bienveillance le bidasse, en contrebas, ployant sous le poids de son équipement et des misères de la guerre. 

Initialement installé dans la Nécropole de Notre-Dame-de-Lorette, le monument a été déplacé de 400 mètres, à l’emplacement supposé du poste de commandement du général, en mai 1915. Et il est dédié conjointement « à la gloire du Général Maistre et du 21e Corps d’Armée ».

Le Général Maistre et ses hommes à l’assaut de Lorette.

Cette reconnaissance, ces chasseurs et ces fantassins l’ont acquise durant les deux semaines au cours desquelles ils se sont battus dans des conditions effroyables sur les pentes de Lorette, au-dessus d’Ablain-Saint-Nazaire. Depuis décembre 1914, Maistre et ses soldats sont sur place, dans la vallée dominée par le plateau de Lorette. Les Allemands y ont organisé une formidable défense : cinq lignes de tranchées, des réseaux de barbelés, des nids de mitrailleuses. En haut, un fortin de casemates et d’abris souterrains barre l’accès à la chapelle à Notre-Dame-de-Lorette.

Lors de la seconde bataille d’Artois, la prise de ce fortin est l’objectif assigné aux hommes de Maistre.  Le 9 mai 1915 à 10 h, les premières vagues d’assaut s’élancent. Après avoir franchi trois lignes de défense, l’attaque se brise devant le fortin de la chapelle. On se bat à coups de grenades, de baïonnettes et même de couteaux. Les Français s’accrochent au sol, terrés dans des trous d’obus. « Le plateau est un charnier », raconte un témoin. Le 12 mai à la nuit, des chasseurs s’approchent en rampant du fortin et bouchent les créneaux des mitrailleuses avec des sacs de terre, avant d’enlever le fortin au corps à corps. Il leur faudra encore dix jours de combats acharnés pour conquérir la Blanche Voie, entre Ablain et Lorette. 

Malgré l’attaque française, les Allemands conservent Souchez et Vimy, verrouillant l’accès à la plaine de Lens et au Bassin minier. La bataille pour les collines d’Artois n’est pas terminée.

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