La téléconsultation n’est pas quelque chose de nouveau, mais elle est de plus en plus répandue. Il faut dire qu’il est de plus en plus difficile pour les villages d’attirer de nouveaux médecins, et on se retrouve contraint d’aller dans une commune voisine, voire en ville, pour en rencontrer un. Ces mêmes médecins (généralistes) ont ainsi un emploi du temps saturé et les délais d’attente sont longs pour obtenir un rendez-vous. Et c’est sans parler des spécialistes.

Les villages doivent s’adapter et les initiatives sont les bienvenues. Depuis plusieurs semaines, il est possible de rencontrer un médecin dans notre pharmacie. En effet, Mme Libert, notre nouvelle pharmacienne, investit dans le progrès, et elle a fait installer une borne de téléconsultation produite par la société française TESSAN. Cela peut poser question : Comment ça marche ? Comment va s’y prendre ce médecin qui sera derrière son écran ? Est-ce que ça va me coûter cher ?

En fait, c’est très simple et c’est un gros rhume qui a permis de faire le test pour vous. Il s’agissait d’une consultation avec un généraliste, ainsi il a suffit d’entrer dans la pharmacie, d’expliquer très brièvement pourquoi on veut rencontrer ce médecin et d’attendre que la salle se libère. Une fois libérée et désinfectée, la salle et la borne qui s’y trouve sont à nous. La première visite est la plus longue puisqu’après avoir inséré sa carte vitale dans le lecteur, il faut créer un compte à l’aide de l’ordinateur de bord devant soi. Moins de cinq minutes plus tard, on se retrouve dans la salle d’attente virtuelle. Premier point positif, l’attente est assez courte, et ce jour-là il n’y avait même personne. Un médecin se présente et, comme le ferait tout autre médecin, demande « quelle est la raison de votre visite ? ». S’en suivent description des symptômes, et une succession de « question-réponse ». La partie la plus délicate est peut-être l’utilisation des appareils qui sont présents sur la borne, mais le médecin connait parfaitement celle-ci et grâce au numéro étiqueté à côté de chacun d’entre eux et à des explications concernant la façon dont il faut s’y prendre, le diagnostic tombe : « vous avez une belle rhinopharyngite ». C’est alors que le médecin décrit le traitement qu’il va prescrire, redisons-le, comme n’importe quel confrère le ferait. Une ordonnance ressemblant à un gros ticket de caisse sort alors de la borne. Il n’y a plus qu’à passer en pharmacie, soit à moins de dix mètres de où l’on se trouvait, et la pharmacienne, ou une de ses employées, va faire exactement le même travail que celui qu’elle fait d’habitude, comme si la consultation s’était faite n’importe où.

Il est aussi possible de consulter un spécialiste parmi le large panel qui est proposé (dermatologue, cardiologue, pneumologue, ORL, et la liste est encore longue), mais pour cela il faut prendre rendez-vous, car certaines consultations nécessitent des manipulations que seuls des infirmiers ou des infirmières peuvent réaliser. Et là encore, les délais d’attente sont absolument incomparables avec les médecins que l’on pourrait rencontrer en ville.

Si vous appréhendez l’utilisation de cette technologie, ou si vous avez des difficultés à utiliser tel ou tel appareil, sachez que quelqu’un sera là pour vous assister si vous en ressentez le besoin.

Et pour répondre à la troisième question énoncée plus haut, l’appareil prend en charge le tiers-payant, vous n’avez donc aucune avance de frais à faire.

Merci à notre pharmacie et à la société TESSAN de nous offrir l’opportunité d’utiliser un outil si important.